le site de la paroisse Notre Dame du Rosaire des Lilas
Nos Curés (l'histoire de l'église)
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- Le 24 février 1869 un décret impérial érige la commune en paroisse et l'archevêque de
Paris, MgrDarboy, nomme l'abbé Joseph Boyer Aumônier, puis le 10 mars 1869, curé de Notre-Dame
des Lilas,
L'abbéBoyer se donne tout entier aux Lilasiens, ne ménageant ni sont temps, ni sa
peine. Si bien, qu'il meurt en 1874, à l'âge de 47 ans.
Les obsèques se déroulèrent simplement. Dans le recueillement, les paroissiens
conduisirent au cimetière de la jeune cité, le corps de leur pasteur, lequel, avant de mourir,
venait de créer, 43, rue du Tapis-Vert, une école chrétienne pour les pauvres, dirigée par les
religieuses de la Providence de Portieux.
- Le successeur de l'abbéBoyer fut l'abbé Louis Tournier. Dévoué, mais de santé
délicate,
Il nous abandonne au début de 1876 pour occuper la cure de Châtillon. il n'allait rester que 2
ans aux Lilas, de 1874 à 1876. (Physiquement épuisé, il décèdera 5 ans plus tard à 43 ans).
- C'est l'abbéJean-Louis Richard qui lui succède en 1876. Ancien curé de
Villetaneuse, il arrivait auxLilas à 53 ans, avec toute l'expérience requise.
C'était un homme bon, un prêtre pauvre, aimant les âmes.
La population Lilasienne augmentant sans cesse, la tâche du troisième curé des
Lilas était lourde. C'est alors qu'arriva en 1883, un vicairePaul Aubert. Mais
aux soucis d'ordre purement spirituel, venaient s'en ajouter d'autres, matériels ceux-là, qui
l'angoissaient : l'église était dans un tel état de délabrement qu'elle devenait inutilisable.
Nous sommes en pleine guerre de religions. Le 7 juillet 1882, en accord avec le préfet, le maire
a refusé toute indemnité de logement au curé.
Richard démissionne en 1885. Il décèdera sept ans plus tard.
- En 1886,
Le premier vicaire deSaint-Marcel-Maison Blanche, l'abbé Jacques Teulet est nommé aux
Lilas en janvier 1886
est assisté de son neveu Philippe. Ils résident 4, rue de la Rochefoucault.
L'ancienne salle de théâtre était devenue trop exiguë. C'est lui qui construira, en 1888,
notre église actuelle, placée sous le vocable de " Notre-Dame du Rosaire ".
Aussi, durant les six années qu'il sera curé desLilas, il y consacrera beaucoup
de sa vie. C'était un homme simple, bon, affable, respecté de tous.
La déchristianisation s'accélérait. répondant à une enquête diocésaine, le curé Teulet écrit,
en 1888 :
" Les quinze petits établissements industriels de la commune, sauf deux (Patrelle et Rozière)
sont une cause de ruine pour la foi et les mœurs des classes laborieuses... Pour 5 887 habitants,
la moitié des enfants ne sont pas présentés, les deux tiers ne font pas leur première communion
et la moitié des mariages sont uniquement civils. Il y a un tiers d'enterrements civils et moins
de 2 % de pratiquants.
- En 1892 vint l'abbéSimon Barboni, Corse d'origine,prêtre au zèle
apostolique dévorant, qui fut le vrai fondateur de la paroisse. Taillé en athlète, actif,
dynamique, il créa de multiples œuvres de charité, fonda le patronage et la France des Lilas
(Société sportive populaire que l'abbéBeaucamps, son vicaire, rendit célèbre).
Il construisit les sacristies, le presbytère, l'école Saint-Louis pour les garçons des
familles pauvres.
Il resta 17 ans curé des Lilas. On ne l'oublia jamais. On l'aimait. on vénère
encore sa mémoire.
- En 1909, son successeur fut l'abbéJules Pierre qui, hélas, passa de longs mois
dans son lit,la maladie l'y clouant souvent comme une croix. Il offrait joyeusement ses
souffrances, mais après quatre ans de cette vie douloureuse, il se retira.
- En 1913, à l'aube de la grande guerre, l'abbéCamille Ract devint ainsi curé
desLilas. Son pastorat dura 9 ans.
- L'abbéFrançois Maupin le remplaça en 1922.
C'était un prêtre de doctrine, nourri de beaucoup de lecture, dont la parole était éloquente,
vivante, moderne et imagée. C'était aussi " un homme d'action, un prêtre qui aimait et comprenait
les ouvriers, consacrant sa vie à les réconcilier avec l'Eglise ".
auxLilas, on le connaissait bien et on l'aimait sincèrement. Il resta 4 ans en notre
commune et termina sa vie curé de Saint-Denis de l'Estrée, toujours au service des ouvriers.
- En 1926, l'abbéPierre Piquet lui succéda.
Le chanoinePierre Piquet resta 25 ans aux Lilas, aimé et vénéré pour la sainteté
de sa vie.
Il aimait particulièrement les pauvres, les déshérités, les malades qu'il visitait chaque
jour, inlassablement, apportant, avec son bon sourire affectueux, l'amour de Dieu qui emplissait
son cœur et qui le rendait sensible à toutes les misères.
Il fonda l'école Notre-Dame, pour les filles, créa un centre social et un dispensaire qu'il
confia aux religieuses de la Sainte-Agonie,
fonda le journal paroissial " Nos Lilas ", pour répandre l'évangile sur la commune,
dota son église d'une chorale et érigea dans le quartier de Floréal la chapelle de
Sainte-Suzanne - Sainte-Geneviève.
Epuisé, il démissionna de sa charge en 1950 et mourut 5 ans plus tard, unanimement
regretté des Lilasiens.
- L'abbéJean Lemerle devint donc curé desLilas en 1950. Ame sensible et
toute d'humilité,
le successeur du vénérable ChanoinePiquet se mit courageusement au travail et en 10
ans multiplia les travaux, suscita d'heureuses initiatives, encouragea et en soutint d'autres
pour le bien de la communauté paroissiale. Il confia l'école Notre-Dame aux religieuses de
Sainte-Marie de la Forêt et donna une impulsion nouvelle aux Œuvres d'action catholique.
Aussi, lorsqu'il quitta la paroisse en 1960, regretté de ses paroissiens.
- l'abbé RenéGalignée,
qui devenait notre onzième curé, reprit le flambeau, le cœur largement ouvert à
tous.
Source : " Bulletin officiel des Lilas, 1965 " p. 13 et 14.